Nouvelles approches de l'agriculture africaine

Quelques jalons

OECD Development Centre

L’agriculture africaine est un géant endormi. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, l’agro-industrie en est encore à ses balbutiements. Nombre d’entre eux paient désormais le prix fort pour leurs importations de denrées alimentaires et tentent de juguler les pressions inflationnistes. En raison de la vigueur attendue des prix alimentaires mondiaux à long terme, l’augmentation de la productivité des cultures vivrières devient une priorité absolue pour l’Afrique. Cela suppose d’investir massivement dans les infrastructures d’irrigation, d’entreposage et de transports, mais aussi de faciliter l’accès aux marchés des facteurs de production (engrais, semences, matériel agricole et crédit).

Si un cadre contractuel donne de bons résultats dans le cas des cultures d’exportation, ce genre de dispositif est encore rare pour les cultures vivrières. Une implication accrue du secteur privé dans la conception et la mise en oeuvre de ce type de programmes de commercialisation pour les cultures vivrières devrait permettre d’assurer un développement durable des industries alimentaires locales. Les facilités actuelles de financement internationales – à l’instar de l’EPSA (Initiative pour le soutien renforcé au secteur privé en Afrique) – devraient être pleinement exploitées. L’aptitude de l’Afrique à libérer le potentiel de son agriculture commerciale dans les décennies à venir dépend aussi largement d’un soutien efficace et durable de la part de la communauté internationale du développement.

Les conclusions résumées ici posent les jalons de futures discussions à l’échelle internationale sur le développement du secteur privé agricole en Afrique et la manière de sortir les petits paysans de la pauvreté.

 

13 Aug 2009 63 pages French Also available in: English

https://doi.org/10.1787/9789264075894-fr 9789264075894 (PDF)

Author(s): OECD